Making Time est la nouvelle création de l'artiste-chorégraphe Sasha Kleinplatz qui, pour son nouvel opus, met en dialogue artistes de la danse et percussionnistes.
Dans Making Time, la batterie devient une extension de l'humain et l'humain une extension de la batterie, instrument capable d'influencer non seulement les paysages sonores, mais aussi la façon dont un corps vibre et se déplace dans l'espace et le temps.
Performance : ky brooks, Winnie Ho, Laura Jeffery, Nien Tzu Weng, Angélique Wilkie
« J’ai voulu faire apprendre la batterie à quatre interprètes en danse. J'ai été inspirée de vidéos de Yannick Desranleau et de Milford Graves jouant de la percussion. Leur physicalité et leur incarnation m’ont amenée à réfléchir à la danse et à la chorégraphie, ainsi qu’à la manière dont elles se manifestent dans le jeu de batterie. Mon désir était de réunir des « experts de différents domaines » afin d’observer comment ils pouvaient s’informer et se compléter mutuellement. »
Cette recherche s'inscrit dans la lignée du Manifeste Cyborg de la théoricienne Donna Haraway. Elle y voit un potentiel politique qui permettrait de repenser nos incarnations, nos expériences et nos façons de vivre l'avenir. Comment se percevoir comme hybride — ou même comme « plus qu’humain » — profondément interconnecté avec la technologie, les animaux et la nature, peut conduire à un sentiment de coresponsabilité et de cocréation des mondes.
Chorégraphie : Sasha Kleinplatz
Performance : ky brooks, Winnie Ho, Laura Jeffery, Nien Tzu Weng, Angélique Wilkie
Dramaturgie : Emile Pineault
Conception des éclairages : Paul Chambers
Assistance à la conception des éclairages : Jordana Natale
Costumes : Nindy Banks
Soutien à la production : Michael Martini
Consultation vocale : Robin Love
Coproduit par Danse-Cité, Sasha Kleinplatz, La Chapelle Scènes Contemporaines
Présenté par Danse-Cité en partenariat avec La Chapelle Scènes Contemporaines
La création de cette oeuvre est rendue possible grâce au soutien financier de : Conseil des arts et des lettres du Québec, Conseil des arts du Canada
Programmé à Danse-Cité par Sophie Corriveau
Sasha Kleinplatz est une artiste de danse vivant à Tio’tia:ke-Mooniyang. Elle est cofondatrice de Wants&Needs danse (avec son collaborateur Andrew Tay), un collectif qui vise à créer des contextes non traditionnels permettant aux chorégraphes de créer leurs œuvres et au public de s’immerger dans une pluralité de pratiques performatives contemporaines. Sasha a présenté son travail dans de nombreux théâtres à Montréal et partout au Canada. Elle a participé au programme de bourses danceWEB à Vienne, en Autriche, ainsi qu'à 8 Days et à la Copycat Academy à Toronto, en Ontario.
Sasha a bénéficié de résidences au Canada, aux États-Unis et en Europe, et a consacré ces moments de recherche à l'étude des danses queer, à des performances pour les plantes et à la création d’oeuvres collaboratives. Elle a eu le plaisir d'enseigner aux départements de danse de l'Université Concordia, de l'EDCMTL et de l'UQAM, et prend actuellement beaucoup de plaisir à enseigner le stretching aux personnes âgées à Outremont et aux adaptes du Pilates du Mile End. Ses chorégraphies ont tendance à mélanger le fixe et le chaotique, et elle passe beaucoup de temps à réfléchir aux raisons qui poussent les gens à danser. Ses chorégraphies tendent à mêler le décor et le chaos, et elle consacre beaucoup de temps à réfléchir aux raisons pour lesquelles les gens dansent.
En décembre 2021, Sasha finalise maîtrise à l'Université Simon Fraser. Sa thèse portait sur le consentement en pédagogie de la danse et sur la pratique des soins interespèces par le biais de performances collaboratives et notées. Sasha poursuit actuellement un doctorat sur les pratiques chorégraphiques canadiennes : leur documentation, les pertes et les possibilités de récupération.
Tu as voulu faire apprendre la batterie à 4 danseuses. Pourquoi ? Qu’est-ce qui stimule la chorégraphe en toi dans cet apprentissage ?
S.K. : Je me suis inspirée en regardant des vidéos de Yannick Desranleau et Milford Graves jouant de la percussion. Leur physicalité et leur incarnation m’ont fait réfléchir à la danse et à la chorégraphie, et à la manière dont elles se manifestent dans le jeu de batterie.
La distribution du spectacle est composée de danseur·euse·s et de batteur·se·s. Pourquoi ces rencontres ?
S.K : Je voulais rassembler des « experts de différents domaines » pour voir comment ils pourraient s’informer et se compléter mutuellement. J’étais aussi intéressée par le processus d’apprentissage et par les croisements ou blocages que nous pourrions rencontrer.
Corps vibrants, batteries sur scène, danse, chant, sol rose… Que veux-tu que le public expérimente avec Making Time ? Doit-on s’attendre à quelque chose de chaotique ou de très placé / organisé ?
S.K : e dirais que c’est une sorte de chaos organisé. Il y a des partitions pour le spectacle, mais beaucoup d’espace pour le choix et l’improvisation. Je suis très ouverte à ce que le public expérimente ; j’espère surtout qu’il se sente détendu et, je l’espère, impliqué :)
Sais-tu jouer de la batterie, Sasha ? 🤣
S.K. : Je ne sais pas jouer de la batterie ! J’ai pris deux ou trois cours quand j’avais environ 10 ou 11 ans, mais je n’arrivais pas à me concentrer et j’ai ensuite appris la guitare :)
Dates :
10 septembre 2025 - 19h30
11 septembre 2025 - 19h30
12 septembre 2025 - 19h30*
13 septembre 2025 - 19h30
*Discussion avec les artistes après la représentation, animée par Michael Martini.
Lieu :
La Chapelle Scènes Contemporaines
3700 rue Saint-Dominique
Montréal, QC H2X 2X8