En 1982, en pleine effervescence de la danse contemporaine au Québec Daniel Soulières fonde Danse-Cité, une compagnie de danse au profil unique, sans chorégraphe ni danseur·euses attitré·es, nomade, sans lieux de diffusion attitrés, ouverte à l'expérimentation et aux projets novateurs, entièrement dédiée à la création montréalaise.

L’historique de Danse-Cité se tisse à travers la mise en place, au fil des ans, de différentes formules et volets de présentation des œuvres pour toujours mieux accueillir les artistes, les soutenir et s’adapter à l’évolution du milieu de la danse à Montréal et à ses besoins.

les années 80

  • 1983.

    Jean-Pierre Perreault se voit offrir une « carte blanche » et crée Joe et Rodolphe pour 14 danseur·euses et 4 musicien·nes.

  • 1986.

    Le premier Volet Chorégraphe voit le jour sous la forme de soirée partagée entre deux chorégraphes. Les soirées partagées nous révèlent les recrues du temps que sont, entre autres, Catherine Tardif, Daniel Soulières, Sylvain Émard, Danièle Desnoyers, Hélène Blackburn, Andrew Harwood et William Douglas. Deux semaines de représentations sont instaurées pour contribuer au développement des artistes et au renforcement de leur pratique.

  • 1983 à 1986.

    Sous les appellations Most Modern et les Événements de la pleine lune, Danse-Cité fait place à la relève de l'époque : Louise Bédard, Ginette Laurin, Daniel Soulières, Monique Girard et bien d'autres qui, tour à tour interprètes et chorégraphes, présentent leurs spectacles en compagnie de compositeur·rices et musicien·nes de l’heure. 

  • les années 90

  • 1990.

    Deux nouvelles formules apparaissent, la Formule Intégrale, soirée complète consacrée à un·e chorégraphe, et la Formule Interprètes dans laquelle un interprète se voit offrir la responsabilité des orientations artistiques de son projet.

  • Les Most Modern se poursuivent.

  • Début des échanges artistiques avec l'Europe avec une collaboration de la chorégraphe berlinoise Sasha Waltz et Benoît Lachambre et la production de HAUTNAH de l'Allemand Felix Ruckert. 

  • 1991.

    Danse-Cité devient locataire et compagnie de danse résidente de l'Agora de la danse et consolide sa structure : un personnel permanent est recruté pour encadrer les projets des artistes en proposant à ces derniers un soutien artistique, administratif, en production et en communication. 

  • Intégration d'autres formes d'art au cœur des productions. Plusieurs projets alliant danse et théâtre et danse et vidéo voient le jour.  

  • Ouverture des studios de répétitions au public et instauration des jeudis-causeries comme lieu d’échanges entre spectateur·trices et artistes.  

  • Les années 2000

    La formule Célébration est présentée lors du 20e anniversaire de Danse-Cité (2002). Ce projet allie passé et futur par la reprise d'œuvres puisées à même le répertoire des formules consacrées aux interprètes et dansées ici par la relève. Les chorégraphies sont enseignées aux plus jeunes par les interprètes qui les ont créées.

  • 2003.

    Danse-Cité se dote d'une nouvelle signature : La Trace des créateurs. Celle-ci se décline en trois volets distincts : Traces-Interprètes, Traces-Chorégraphes et la Traces-Hors-Sentiers, cette dernière offrant carte blanche à des artistes œuvrant en périphérie de la danse. 

  • 2007.

    Naissance de Art Circulation : un consortium de compagnies montréalaises qui soutient et promeut le travail de ses membres à l’échelle nationale et internationale. 

  • Les années 2010

    Danse-Cité collabore avec de nouveaux visages de la création contemporaine, Audrey Bergeron, David Albert-Toth & Emily Gualtieri, Eduardo Ruiz Vergara, Milan Gervais, et multiplie les projets d’animation culturelle (Les Impatients, La Trace de ceux qui ont marché). De nouveaux lieux de diffusion inusités sont explorés, tel un stationnement à 9 étages avec Inscape : l’autre maintenant (2019), ou encore un ancien institut pour sourds et muets avec La Loba (2016). 

    Les projets spécifiques voient le jour : Projets intergénérationnels (Pluton - acte I, II, III) Projets prises de paroles des interprètes (Nous (ne) sommes (pas) tous des danseurs : 2016, 2018, 2019). Les collaborations deviennent multiformes et s'ouvrent à l'international (Ginette Laurin - Québec & Jens Van Daele - Pays Bas, 2017; Antonija Livingstone - Canada & Nadia Lauro - France, 2019).

  • 2019.

    Daniel Soulières transmet la direction générale et artistique à l’artiste Sophie Corriveau. Il quitte pleinement ses fonctions le 31 mars 2020.

  • Les années 2020

  • 2021.

  • Encouragés par une nouvelle dynamique, le conseil d’administration et l’équipe ont alors œuvré à l’élaboration d’un plan stratégique déterminant les grandes orientations : actualisation de la mission et des mandats, plan d’actions en matière de diversité, équité et inclusion, renforcement des espaces de recherche-création, évolution de l’identité visuelle; établissant les valeurs qui régissent ses actions : respect, adaptabilité et inclusion, coopération, équité et courage. 

    L’organisme a ainsi entamé une lente mutation guidée par le souhait collectif d’ancrer les actions en réponse aux enjeux sociaux. L’une des nouveautés a été d’élaborer les programmations et initiatives artistiques futures dans un dialogue ouvert entre la directrice artistique et un·e co-commissaire, avec le désir d’adopter un angle plus large, plus politique et plus inclusif.

    De 2019 à 2022, en pleine pandémie, Danse-Cité a dû reporter 5 productions, qui ont finalement vu le jour, et faire preuve de souplesse pour se conformer aux mesures sanitaires. Tous les cachets ont été honorés. Avec les “live streaming” de Verso d’Audrey Bergeron et Papillon d’Helen Simard, Danse-Cité a été l’un des premiers organismes à explorer les possibilités du virtuel. Les fonds d’urgence octroyés ont permis de survivre et de garder les artistes et travailleur·e·s culturel·le·s à l’œuvre. 

    En 2019, Danse-Cité a mis sur pied un premier projet-pilote québécois visant l'implantation de la pratique de l’audiodescription en direct de spectacles de danse pour les personnes aveugles et semi-voyantes. L’équipe a élaboré un service 'clés-en-mains' destiné aux diffuseurs de danse et pluridisciplinaires. En 3 ans, 11 spectacles ont été présentés avec audiodescription en collaboration avec 7 diffuseurs dans 9 lieux montréalais; 3 audiodescripteur·rice·s ont été formé·e·s. On recense à ce jour plus de 220 participations aux événements. 

    En juin 2021, Danse-Cité a honoré les 40 ans de la compagnie et célébré les accomplissements du fondateur Daniel Soulières.

    2021 marque la nomination de Danse-Cité parmi les finalistes au Grand Prix du Conseil des Arts de Montréal qui salue : “À l’heure de la relance et dans le bouillonnement de sa redéfinition, Danse-Cité signe une année brillante de pertinence, multipliant les impacts sur sa communauté, faisant la part belle à la recherche et au foisonnement de la création contemporaine… tout en ne laissant personne derrière.” 

  • 2023.

  • À l’aube de sa 43e saison, Danse-Cité comptabilise plus de 356 chorégraphies originales, pour 165 productions présentées dans 70 lieux de diffusion montréalais réunissant, depuis 1982, plus de 902 interprètes. 

    Danse-Cité poursuit ses implications culturelles. En novembre 2023, Sophie Corriveau accepte la coprésidence du Regroupement Québécois de la danse afin de participer à la revitalisation et le développement du milieu.